Recherches / Connaissances
Projet CIMAE
Projet CIMAE
Le projet CIMAE (Climatic Impact on Mountain Aquatic Ecosystems) a été lancé par Marie Lamouille-Hébert (chargée de mission FNE Haute Savoie, experte en libellules d’altitude, en thèse à l’INRAe) en 2021 pour étudier les zones humides d’altitude et leur biodiversité dans un contexte de changement climatique pour pouvoir mieux les protéger. C’est le premier projet visant à étudier la réponse des zones humides d’altitude au changement climatique.
Pourquoi étudier ces écosystèmes en particulier :
– Elles concentrent une grande richesse en espèces animales et végétales : 50% des espèces d’oiseaux sont inféodés aux zones humides, les libellules et les amphibiens sont souvent dépendants de ces milieux car le stade larvaire est aquatique, 30% des plantes remarquables menacées en France sont dans ces zones
Source: documentation CIMAE, plan d’action zones humides 1995
– Elles ont une fonction de régulation hydrologique en cas de crues, elles contribue au, captage du carbone, à la filtration naturelles des eaux,…
– Elles connaissent depuis 50 ans un très fort déclin du notamment à l’artificialisation croissantes des sols et globalement elles restent assez méconnues : seulement 47% des zones humides dans la région de Chamonix sont connues en dehors des espaces naturels protégés (réserves etc)
Source: idem
Définition d’une zone humide d’altitude selon le protocole:
– Petite (< 0.5 ha
– Elle est petite (< 0.5 ha) et comprend une étendue d’eau permanente ou temporaire présentant une faible profondeur (< 1.20m).
Elle est située entre la limite des forêts et les zones enneigées permanentes.
Cela peut-être des dépressions dans des prairies humides, des tourbières d’altitude, des mares, ou encore des impluvium pastoraux artificiels (exemple : impluvium de l’Alpe).
Déroulement du projet
Le projet s’étendra sur 4 ans sur les massifs alpins et pyrénéens : 2 ans de récolte de données (2022 est la dernière année de terrain) et 2 ans d’analyses et traitements statistiques de manière à pouvoir ensuite élaborer un plan d’action de préservation des zones humides d’altitude.
Il comporte 3 axes: – récolte des données sur la localisation et le type de zones humides d’altitude + sur l’impact du changement climatique
– étude de la réponse des espèces animales et végétales liées à ces zones humides aux variations de certains facteurs (assèchement, température de l’eau, connectivité)- modélisation de la répartition actuelle et future de ces espèces d’altitude
Ces suivis se font dans des espaces naturels protégés ou gérés après autorisation (PN, PNR, RN…) Le but est d’étudier 500 sites.
En Chartreuse, le Parc et la Réserve participent au suivi depuis 2021: plusieurs secteurs à étudier en Chartreuse (pouvant abriter plusieurs zones humides) ont été désignés en fonction des critères de définition d’une zone humide figurant dans le protocole.
Protocole de suivi
Les sessions de terrain s’étendent du 15 juillet au 15 août
A chaque passage, différents éléments sont mesurés afin de décrire la zone humide et compter et identifier les espèces présentes : libellules, amphibiens, plantes aquatiques.
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