intro

Agriculture, exploitation forestière, chasse, tourisme ou activités de pleine nature : autant de pratiques qui font de la Chartreuse un territoire pluriel, vivant, à mille lieues de la réserve d’indiens. Revers de la médaille : certaines activités peuvent provoquer des tensions, voire des incompréhensions ou des conflits d’usage. D’où l’importance de favoriser le dialogue et la concertation. C’est l’un des rôles clés du Parc.

« Des ornières comme ça en forêt de Chartreuse ? C’est lamentable ! » Pas une semaine sans qu’un randonneur ne se plaigne de l’état des chemins forestiers du massif. En ôtant ses chaussures, l’irascible fulminera contre l’exploitation forestière, mais n’aura pas une pensée pour l’agriculteur dont il aura piétiné la prairie fleurie, histoire de regagner plus rapidement son véhicule… Exemple banal de conflit d’usage suscité sur un territoire d’exception, où les pratiques se côtoient sans toujours s’admettre.

Terrain de jeu pour les uns, outil de travail pour les autres, la Chartreuse doit sans cesse composer avec les attentes légitimes de ses usagers, quel que soit leur profil. Habitants, agriculteurs, sylviculteurs, chasseurs, cueilleurs, artisans, touristes, amateurs de trail, de balade ou de nature sauvage, chacun revendique ses contraintes et ses aspirations. Comment les rendre compatibles ? La réponse ne va pas toujours de soi dans un petit territoire de moyenne montagne, cerné par un bassin de population de plus de 500 000 habitants en quête de nature et d’air pur…

La botte secrète du Parc naturel régional de Chartreuse, c’est le lien. Ses équipes ont pour mission de sensibiliser et d’inciter les différents acteurs à se parler pour éviter les situations de blocage. L’enjeu est stratégique. Car l’avenir du territoire dépend de sa multifonctionnalité.